Patrick Masson soutient Passerelles numériques professionnellement et personnellement depuis plusieurs années. Grand passionné de photo, quand nous lui avons parlé de notre souhait de faire un reportage complet pour illustrer l’impact de PN auprès des jeunes et de leurs familles, Patrick, appareil photo à l’épaule, a sauté dans un avion en direction de l’Asie ! Rencontre avec un ami de Passerelles numériques…

Bonjour Patrick ! Pourrais tu te présenter à nos lecteurs ?
J’ai 70 ans, j’ai passé mes 20 dernières années professionnelles dans le conseil en management, après un début de carrière dans le domaine commercial et marketing. J’ai de nombreux centres d’intérêt : les voyages, la course à pied, la lecture, le cinéma.. et , bien entendu, la photographie: depuis mon adolescence, j’ai toujours eu un appareil photo à la main, et chaque jour cette passion de la photographie s’est renforcée. Et comme vient l’âge de la retraite, il est temps d’en faire plus qu’un passe-temps, mais une vraie occupation à temps plein et un nouveau métier !

C’est justement de ta passion pour la photo dont on aimerait parler puisque tu es actuellement en plein reportage photo pour Passerelles numériques. Peux tu nous en dire plus ?
Le projet est né à la fois de ma proximité avec PN, de mon envie de mettre ma passion photographique et mon intérêt pour l’Asie à son service, mon amitié avec Benoît Genuini et Maud Lhuillier. L’objectif est bien entendu de pouvoir mettre en avant la mission de Passerelles numériques et son impact auprès de ses bénéficiaires, de leur famille, de leur environnement. Après réflexion et maturation, nous avons décidé d’illustrer ce que sont devenus des anciens élèves, plusieurs années après avoir terminé la formation. Ainsi, je pars à la rencontre d’une dizaine de jeunes et de leurs familles en passant 1O jours dans chacun des trois pays.

Patrick during a photoshoot in the Philippines

Quelle est ta vision du reportage photo ? Que cherches-tu à partager et à exprimer ?
Ma quête est celle de la communion et de l’équilibre.
La communion, c’est plonger dans le regard de celui ou celle qui est devant vous, les yeux dans les yeux, dans le face à face d’une complicité éphémère. La communion, c’est le sourire d’un enfant, la gravité et la sagesse d’un vieillard, le charme et l’élégance de toutes les femmes.
L’équilibre, c’est l’instant où tout se tient, chaque geste, chaque posture, en harmonie avec un lieu, un paysage, un monument, une ruelle. L’instant d’avant, il n’y a rien, l’instant d’après n’est que banalité, le bon moment est l’instant magique où chaque pièce du puzzle se met en place.
J’aime, dans mes photos, transmettre mon univers et permettre de le confronter au regard de l’autre : raconter une histoire, une histoire où chacun peut se construire sa propre histoire, s’imaginer le temps d’avant et le temps d’après.

Tu viens de passer une semaine au Cambodge, et tu es actuellement au Vietnam, avant de t’envoler aux Philippines. Tu as rencontré les équipes encadrantes, les jeunes de Passerelles numériques, des anciens diplomés ainsi que leurs familles. Peux-tu partager avec nous quelques-unes de ces rencontres ?
Les rencontres ont été très riches d’intérêt et d’émotion. Un point commun m’a frappé : la gentillesse et l’amabilité de tous et toutes. Au delà de cela, quelques moments marquants : le sourire des jeunes chaque fois qu’ils te croisent, et qui me saluent d’un « hello teacher » chaleureux ; deux anciens diplômés saisis par l’émotion lorsqu’ils évoquent leur jeunesse, et qui ne peuvent retenir leurs larmes ; l’un des anciens étudiants qui rend visite à sa grand mère de 89 ans, (grand mère qui l’a élevé car ses parents sont morts du sida), souffrante et fatiguée, et lui offre une belle boîte de gâteaux et l’aide à en déguster un ; et une séance de fou rire dans le dortoir des filles, qui ont affiché au mur un budget détaillé de ce que peut coûter un mariage, et nous de détailler et challenger chaque poste !

Comme tu nous l’as dit, cette mission photo a pour objectif principal d’illustrer l’impact de Passerelles numériques sur nos bénéficiaire directs, mais aussi indirects, leurs familles, et de façon plus globale, leur pays. Toi qui est allé voir ça de près, quelles sont tes impressions ?
J’ai rencontré trois anciens diplômés au Cambodge. Ils m’ont tous dit : « PN a changé ma vie ». Ils sont bien dans leur peau, ont un job intéressant, et ils pensent tous à créer leur propre business. Quand on les écoute raconter leur vie, on voit le chemin parcouru : de la pauvreté, voire la misère, à une bonne situation. Les trois aident financièrement leurs parents ; deux sur trois ont acheté leur appartement, et l’un des trois roule dans une superbe Lexus flambant neuf.

Patrick with a former student of PN Vietnam
Patrick with former students in the Philippines

Finalement, ton amitié avec Passerelles numériques a commencé il y a plusieurs années ! Peux tu nous raconter comment s’est faite cette rencontre ?
Il était une fois, il y a 5 ans … J’étais directeur associé chez Dynargie, et l’idée nous est venue de soutenir une association ayant pour vocation le développement des personnes. Maud Lhuillier, l’actuelle Directrice Asie de Passerelles numériques, était à l’époque l’une de mes collègues et elle n’a pas eu de mal à nous convaincre ; notre choix s’est porté naturellement sur Passerelles numériques.
Je me suis fortement impliqué, en devenant le chef de projet de notre partenariat avec PN, et, dans ce cadre, suis venu au Cambodge en 2012. Quel choc, quelle découverte de la réalité sociale du Cambodge, et aussi quel plaisir de rencontrer des équipes locales si impliquées et des étudiants si accueillants. J’ai depuis eu l’occasion d’animer des séminaires pour les équipes de PN à Paris, puis est arrivée cette opportunité de reportage photographique.

Ton périple continue en Inde avec d’autres projets personnels. Bon voyage et merci Patrick !
En attendant de découvrir les photos de Patrick pour Passerelles numériques, plongez dans son univers ! http://www.patrickmasson.com